25-09-2019, 11:59
Revel. Aérodrome de la Montagne noire : quel avenir pour le projet photovoltaïque ?
Depuis 1932, les planeurs décollent de la piste de la Montagne Noire./ Photo DDM
Publié le 25/09/2019 à 05:08 , mis à jour à 09:09
Patrimoine, Revel
Il aura fallu une simple délibération en conseil communautaire, jeudi, pour que les Journées du patrimoine soient alimentés par des discussions très engagées du côté de l'aérodrome de la Montagne Noire, ce week-end, avec une question revenant sans cesse : «Doit-on sacrifier le patrimoine local au nom du développement des énergies renouvelables ?» Dans la ligne de mire, le projet de centrale photovoltaïque sur l'espace aéronautique transféré par l'Etat à la communauté de communes, en 2006.
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Lors du conseil communautaire, les élus ont approuvé à l'unanimité de ne pas reconduire, en mars 2020, avec l'association de Vol à voile de la Montagne Noire, le sous-traité d'exploitation de gestion et la convention d'occupation temporaire du site de l'aérodrome de la Montagne Noire.
«Afin de permettre la réalisation du projet de centrale photovoltaïque au sol, compte tenu des contraintes d'assiette foncière et de sécurité aérienne, nous ne pouvons donc pas reconduire les deux autorisations à cette association», expliquait le vice-président de la communauté de communes, Bertrand Géli. Précisant que cette centrale fournirait environ 5 mégawatts de puissance électrique, soit les besoins d'environ 2800 habitants, il rappelait que «cette décision de non-reconduction d'autorisation s'inscrit dans la volonté d'engager la transition énergétique et plus précisément, le Plan climat, air, énergie, voté à l'unanimité par les élus de la communauté de communes». Toutefois, il laissait la porte ouverte à la signature de nouvelles conventions avec l'association du Vol à Voile de la Montagne Noire. «À ce jour le projet de centrale photovoltaïque n'est toujours pas finalisé. Notre décision d'aujourd'hui est prise à titre conservatoire. S'il s'avérait que le projet photovoltaïque devenait compatible avec l'activité de l'association de vol à voile, de nouvelles autorisations seraient proposées». Justement, du côté de l'association, on se refuse pour le moment à tout commentaire, précisant juste que «des discussions constructives sont en cours avec la communauté de communes».
Inscrit aux Monuments historiques en 2009
En revanche, du côté des défenseurs du patrimoine en général et de ce site historique de 100 ha élevé au rang de centre national de vol à voile le 16 avril 1944, jusque dans les années 80, en particuliers : la décision ne passe pas.
«Pas question que l'on dénature l'aérodrome qui en plus est maintenant inscrit au titre des Monuments Historiques depuis janvier 2009, explique Bernard Gabolde, président de l'Apparat qui gère le musée de l'aviation légère. Nous bénéficions d'une convention d'occupation temporaire mais nous utilisons aussi la piste pour faire voler nos avions et planeurs. Si elle doit fermer à cause de la centrale photovoltaïque où ira se poser la centaine de pilote qui utilise ce site ?»
«Il faut que la raison l'emporte»
Il recommande de déplacer l'implantation de la centrale sur la partie de l'aérodrome située sur la commune de Labécède-Lauragais, moins gênant pour l'activité aéronautique mais on sait que la petite commune et des riverains s'y opposent. «Nous allons en appeler au préfet en lui envoyant un dossier complet, photos et plans à l'appui et il devra prendre une décision car il faut que la raison l'emporte».
DanielR
Pour ajouter un élément au débat...
Le soleil a pour principale particularité d'inonder tout ce qui l'entoure des radiations permettant de récolter une quantité d'énergie bien supérieure à celle dont a besoin l'Humanité.
Chaque m2 est inondé, en tout point du globe.
C'est tout de même bizarre de condamner un endroit où existe une activité intense pour recevoir cette énergie.
Les grandes centrales qui fournissent l'énergie à une grande partie de la population ne sont pas vraiment justifiées lorsqu'il s'agit d'une production qui peut s'obtenir en tout point: par exemple sur les toitures de tous les bâtiments ayant besoin d'énergie, en couverture des places de parkings qui se trouvent ainsi à l'abri de la pluie (appréciable en hiver) et à l'ombre (appréciable en été )...
De plus, qui dit centrale dit transport d'énergie, avec toutes les déperditions que çà entraîne passé les premiers hectomètres et avec les frais de construction et d'entretien des réseaux: mieux vaut une production répartie au plus proche des besoins.
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Depuis 1932, les planeurs décollent de la piste de la Montagne Noire./ Photo DDM
Publié le 25/09/2019 à 05:08 , mis à jour à 09:09
Patrimoine, Revel
Il aura fallu une simple délibération en conseil communautaire, jeudi, pour que les Journées du patrimoine soient alimentés par des discussions très engagées du côté de l'aérodrome de la Montagne Noire, ce week-end, avec une question revenant sans cesse : «Doit-on sacrifier le patrimoine local au nom du développement des énergies renouvelables ?» Dans la ligne de mire, le projet de centrale photovoltaïque sur l'espace aéronautique transféré par l'Etat à la communauté de communes, en 2006.
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Lors du conseil communautaire, les élus ont approuvé à l'unanimité de ne pas reconduire, en mars 2020, avec l'association de Vol à voile de la Montagne Noire, le sous-traité d'exploitation de gestion et la convention d'occupation temporaire du site de l'aérodrome de la Montagne Noire.
«Afin de permettre la réalisation du projet de centrale photovoltaïque au sol, compte tenu des contraintes d'assiette foncière et de sécurité aérienne, nous ne pouvons donc pas reconduire les deux autorisations à cette association», expliquait le vice-président de la communauté de communes, Bertrand Géli. Précisant que cette centrale fournirait environ 5 mégawatts de puissance électrique, soit les besoins d'environ 2800 habitants, il rappelait que «cette décision de non-reconduction d'autorisation s'inscrit dans la volonté d'engager la transition énergétique et plus précisément, le Plan climat, air, énergie, voté à l'unanimité par les élus de la communauté de communes». Toutefois, il laissait la porte ouverte à la signature de nouvelles conventions avec l'association du Vol à Voile de la Montagne Noire. «À ce jour le projet de centrale photovoltaïque n'est toujours pas finalisé. Notre décision d'aujourd'hui est prise à titre conservatoire. S'il s'avérait que le projet photovoltaïque devenait compatible avec l'activité de l'association de vol à voile, de nouvelles autorisations seraient proposées». Justement, du côté de l'association, on se refuse pour le moment à tout commentaire, précisant juste que «des discussions constructives sont en cours avec la communauté de communes».
Inscrit aux Monuments historiques en 2009
En revanche, du côté des défenseurs du patrimoine en général et de ce site historique de 100 ha élevé au rang de centre national de vol à voile le 16 avril 1944, jusque dans les années 80, en particuliers : la décision ne passe pas.
«Pas question que l'on dénature l'aérodrome qui en plus est maintenant inscrit au titre des Monuments Historiques depuis janvier 2009, explique Bernard Gabolde, président de l'Apparat qui gère le musée de l'aviation légère. Nous bénéficions d'une convention d'occupation temporaire mais nous utilisons aussi la piste pour faire voler nos avions et planeurs. Si elle doit fermer à cause de la centrale photovoltaïque où ira se poser la centaine de pilote qui utilise ce site ?»
«Il faut que la raison l'emporte»
Il recommande de déplacer l'implantation de la centrale sur la partie de l'aérodrome située sur la commune de Labécède-Lauragais, moins gênant pour l'activité aéronautique mais on sait que la petite commune et des riverains s'y opposent. «Nous allons en appeler au préfet en lui envoyant un dossier complet, photos et plans à l'appui et il devra prendre une décision car il faut que la raison l'emporte».
DanielR
Pour ajouter un élément au débat...
Le soleil a pour principale particularité d'inonder tout ce qui l'entoure des radiations permettant de récolter une quantité d'énergie bien supérieure à celle dont a besoin l'Humanité.
Chaque m2 est inondé, en tout point du globe.
C'est tout de même bizarre de condamner un endroit où existe une activité intense pour recevoir cette énergie.
Les grandes centrales qui fournissent l'énergie à une grande partie de la population ne sont pas vraiment justifiées lorsqu'il s'agit d'une production qui peut s'obtenir en tout point: par exemple sur les toitures de tous les bâtiments ayant besoin d'énergie, en couverture des places de parkings qui se trouvent ainsi à l'abri de la pluie (appréciable en hiver) et à l'ombre (appréciable en été )...
De plus, qui dit centrale dit transport d'énergie, avec toutes les déperditions que çà entraîne passé les premiers hectomètres et avec les frais de construction et d'entretien des réseaux: mieux vaut une production répartie au plus proche des besoins.
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Real pilots need no engine!