22-12-2024, 20:14
Le jour le plus court...
Ce 20 décembre les prévisions nous annonçaient de belles conditions sur les Pyrénées et le Massif Central, seule ombre au tableau nous étions prévenus de vents très forts en début de journée faiblissant au fil des heures. 10 heures de vol possibles entre le jour et la nuit aéronautique, Gil concoctait donc un triangle de 911 kms avec un départ au Sud-Est du Canigou, un passage en Espagne jusqu’à Hecho, blottie dans la pointe Nord-Ouest de l’Aragon, retour au Massif du Madres, traversée, jamais simple, de la vallée de l’Aude, face au vent, puis remontée au Signal de Ventalon, au Sud du Mont Lozère et retour vers notre Canigou. L’espoir étant au plus haut, Gil prenait la précaution d’informer, suivant la procédure, le Centre en Route de la Navigation Aérienne Sud-Est. Objectif, nous permettre, le lendemain, d’avoir une bienveillante attention des contrôleurs aériens, à même de nous aider à traverser un Massif Central au ciel très encombré, alors qu’ils sont plus habitués à faire transiter, sur ce quart de France, les avions de ligne...
Préparation « sur le trait » pour une mise en route au jour aéronautique. Une mauvaise surprise, nous attend, au premier contact avec le contrôleur de Perpignan qui nous informe de la « fermeture par NOTAM de la piste secondaire, pour travaux, jusqu’à 8h UTC » soit 9h du matin.. Bilan, un long roulage vers la grande piste avec de violentes rafales de vent qui ne nous laissent pas le plaisir d’apprécier les belles enfilades des balisages lumineux et qui nous démontrent que les ailes du Stemme sont bien longues et le train d’atterrissage bien étroit... Décollage, les fortes rafales nous donnent un taux de montée impressionnant, direction le Sud-Est du Canigou où, à proximité de la verticale d’Arles sur Tech, nous trouverons, vers 3000 mètres d’altitude, un variomètre de + 13,5 m/s soit l’équivalent de 48 km/h de vitesse ascensionnelle, phénoménal !... Après une petite demi-heure passée dans le tambour bien inconfortable d’une machine à laver, nous voici dans une onde soyeuse au calme tout aussi spectaculaire. Concentration sur la conduite du vol pour laquelle Gil et moi commençons à avoir méthodes et habitudes d’un vrai travail en équipage... Point de virage à Hecho, retour vers le massif du Madres par un trajet plus Nord que prévu, résultat d’un vent faiblissant. La décision d’éviter les ressauts Sud de la sierra de Cervi et de la Torreta de l’Orri, à l’Ouest de la Seu d’Urgell aura certainement été la bonne. Elle nous ramène dans la vallée de Cerdagne où un magnifique ressaut continu nous accompagnera du Puig Pedros au Col de Jau. La complicité des contrôleurs aériens, qui nous attendaient, nous permet de quitter nos montagnes catalanes au plus haut, soit le niveau 195 (environ 6000 mètres). Suit la longue traversée vers le ressaut de Saint Chinian, au Nord-Est de Lézignan, qui, vu le fort vent de face, nous coûtera presque 4000 mètres de perte d’altitude ! Sur le trajet une jolie « leçon de choses » avec des cumulus alignés dans le lit du vent, sur la vallée de l’Aude et l’alignement perpendiculaire des rotors à notre arrivée dans le ressaut, une « belle page de lecture »... Une remontée laborieuse de 2250 mètres à 3600 mètres sonnait l’alerte, devant nous, une mer de nuages dans laquelle le trou de foehn du ressaut de Saint Pons finissait de se boucher... Pour ne rien regretter, décision commune d’avancer, face au vent, des 12 kms qui nous permettaient de vérifier l’évanescence du ressaut. C’est donc là qu’aujourd’hui s’arrête notre périple ? Pas tout à fait... Il faut assurer le retour sur Perpignan, donc direction Saint Chinian où très patiemment nous regagnons 3300 mètres, altitude que notre calculateur de vol nous indique comme confortable pour partir, vent dans le dos vers Perpignan. Il sera temps de profiter d’un survol des étangs de Narbonne à Perpignan que le vent fort aura bien remués. Ils ne nous auront pas présenté leurs plus beaux atouts !...
Ce 20 décembre les prévisions nous annonçaient de belles conditions sur les Pyrénées et le Massif Central, seule ombre au tableau nous étions prévenus de vents très forts en début de journée faiblissant au fil des heures. 10 heures de vol possibles entre le jour et la nuit aéronautique, Gil concoctait donc un triangle de 911 kms avec un départ au Sud-Est du Canigou, un passage en Espagne jusqu’à Hecho, blottie dans la pointe Nord-Ouest de l’Aragon, retour au Massif du Madres, traversée, jamais simple, de la vallée de l’Aude, face au vent, puis remontée au Signal de Ventalon, au Sud du Mont Lozère et retour vers notre Canigou. L’espoir étant au plus haut, Gil prenait la précaution d’informer, suivant la procédure, le Centre en Route de la Navigation Aérienne Sud-Est. Objectif, nous permettre, le lendemain, d’avoir une bienveillante attention des contrôleurs aériens, à même de nous aider à traverser un Massif Central au ciel très encombré, alors qu’ils sont plus habitués à faire transiter, sur ce quart de France, les avions de ligne...
Préparation « sur le trait » pour une mise en route au jour aéronautique. Une mauvaise surprise, nous attend, au premier contact avec le contrôleur de Perpignan qui nous informe de la « fermeture par NOTAM de la piste secondaire, pour travaux, jusqu’à 8h UTC » soit 9h du matin.. Bilan, un long roulage vers la grande piste avec de violentes rafales de vent qui ne nous laissent pas le plaisir d’apprécier les belles enfilades des balisages lumineux et qui nous démontrent que les ailes du Stemme sont bien longues et le train d’atterrissage bien étroit... Décollage, les fortes rafales nous donnent un taux de montée impressionnant, direction le Sud-Est du Canigou où, à proximité de la verticale d’Arles sur Tech, nous trouverons, vers 3000 mètres d’altitude, un variomètre de + 13,5 m/s soit l’équivalent de 48 km/h de vitesse ascensionnelle, phénoménal !... Après une petite demi-heure passée dans le tambour bien inconfortable d’une machine à laver, nous voici dans une onde soyeuse au calme tout aussi spectaculaire. Concentration sur la conduite du vol pour laquelle Gil et moi commençons à avoir méthodes et habitudes d’un vrai travail en équipage... Point de virage à Hecho, retour vers le massif du Madres par un trajet plus Nord que prévu, résultat d’un vent faiblissant. La décision d’éviter les ressauts Sud de la sierra de Cervi et de la Torreta de l’Orri, à l’Ouest de la Seu d’Urgell aura certainement été la bonne. Elle nous ramène dans la vallée de Cerdagne où un magnifique ressaut continu nous accompagnera du Puig Pedros au Col de Jau. La complicité des contrôleurs aériens, qui nous attendaient, nous permet de quitter nos montagnes catalanes au plus haut, soit le niveau 195 (environ 6000 mètres). Suit la longue traversée vers le ressaut de Saint Chinian, au Nord-Est de Lézignan, qui, vu le fort vent de face, nous coûtera presque 4000 mètres de perte d’altitude ! Sur le trajet une jolie « leçon de choses » avec des cumulus alignés dans le lit du vent, sur la vallée de l’Aude et l’alignement perpendiculaire des rotors à notre arrivée dans le ressaut, une « belle page de lecture »... Une remontée laborieuse de 2250 mètres à 3600 mètres sonnait l’alerte, devant nous, une mer de nuages dans laquelle le trou de foehn du ressaut de Saint Pons finissait de se boucher... Pour ne rien regretter, décision commune d’avancer, face au vent, des 12 kms qui nous permettaient de vérifier l’évanescence du ressaut. C’est donc là qu’aujourd’hui s’arrête notre périple ? Pas tout à fait... Il faut assurer le retour sur Perpignan, donc direction Saint Chinian où très patiemment nous regagnons 3300 mètres, altitude que notre calculateur de vol nous indique comme confortable pour partir, vent dans le dos vers Perpignan. Il sera temps de profiter d’un survol des étangs de Narbonne à Perpignan que le vent fort aura bien remués. Ils ne nous auront pas présenté leurs plus beaux atouts !...
Real pilots need no engine!