1898 - Première institution aéronautique : l'Aéro-Club de France

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Première institution aéronautique au monde, l'Aéro-Club de France est l'instance nationale représentant l'ensemble des disciplines des sports de l’air.

Fondé le 20 octobre 1898

Nous sommes à la "Belle Epoque" avec tout le bouillonnement intellectuel, culturel mais aussi scientifique et industriel qui la caractérise. Les talents abondaient, un esprit novateur animait tout le pays et comme toujours, Paris représentait plus que la capitale, c'était le foyer, le cœur, l'inspiration de la nation. c'était le temps des pionniers dans beaucoup de domaines.
A ce moment de l'Histoire, on prenait l'air en ballons, les dirigeables n'en étaient qu'aux balbutiements, Ader mais dans le plus grand secret avait fait décollé un avion, ici ou là et particulièrement en Allemagne avec Otto Lilienthal on expérimentait le vol plané.
Les moteurs faisaient des progrès, l'automobile commençait à circuler au milieu des fiacres encore majoritaires. Le moteur à pétrole faisait son apparition mais le rapport poids/puissance de ces moteurs était encore bien trop élevé pour autoriser leur utilisation en aviation. Cependant, les progrès industriels étaient tels que tout ce qui pouvait s'imaginer paraissait réalisable. Jules Verne à travers son oeuvre incarnera l'esprit visionnaire qui animait certaines personnes de cette époque et notamment les fondateurs de l'Aéro-Club de France.
Il fallait être visionnaire en effet pour pressentir ce que sera plus tard l'extraordinaire développement de la locomotion aérienne.

L’Aéro-Club de France (AéCF), est donc créé le 20 octobre 1898 sous l'impulsion d'Ernest Archdeacon, Léon Serpollet et du comte Henri de La Valette avec Jules-Albert de Dion, Henry de La Vaulx, Alberto Santos-Dumont et Henry Deutsch de la Meurthe. C'est la plus ancienne association aéronautique au monde.

Son objet était à l'époque : Société d'encouragement à la locomotion aérienne.

En créant une politique d’incitation par le biais de coupes richement dotées, en encourageant les recherches théoriques et les expérimentations, l’Aéro-Club se trouve rapidement au coeur d’une révolution quotidienne qui se traduit par une litanie de records homologués.

Création du premier prix de l'Histoire de l'Aéronautique offert par L’Aéro-Club de France : le Prix Henry Deutsch de la Meurthe créé en 1901. Prix d'une valeur de 100 000 francs pour le premier dirigeable qui réaliserait le circuit fermé Saint-Cloud - Tour Eiffel - Saint-Cloud en moins de 30 mn.

Alberto Santos-Dumont qui depuis son installation à Paris en 1897 concevait et volait sur ses dirigeables à moteurs à pétrole était le mieux placé, voire le seul à pouvoir remporter ce prix. Ce fut fait le 19 octobre 1901 sur son dirigeable n°6.

Pour la petite histoire, Santos divisa cette somme en deux parties : 75000 francs furent remis au préfet de police M. Lépine pour les pauvres de la capitale, le reste devant être réparti entre ses ouvriers.



Organisation le 30 septembre 1906 de la première compétition aéronautique : la coupe Gordon Bennett : La compétition est ouverte aux ballons libre de 1 000 m³ maximum, qui à l'heure actuelle sont tous des ballons à gaz. Il est constitué de trois équipages au maximum par pays. La règle est simple : tout le monde part en même temps et celui qui va le plus loin a gagné. L'une des astuces est d'aller au-dessus de l'eau sans amerrir. Le pays vainqueur organise la coupe l'année suivante.

Des ballons au départ de la coupe 2007

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12 novembre 1906 :  premier vol homologué (par l'Aéro-Club de France) d'un "plus lourd que l'air". Exploit réalisé par Santos-Dumont en parcourant 220 m à une hauteur de 4,50 m aux commandes de son 14 bis, remportant ainsi le prix de 1500 francs offert par l'Aéro-Club de France au premier  pilote d'aéroplane qui après décollage franchirait une distance d'au moins 100 mètres. le 23 octobre, Santos-Dumont avait déjà remporté le prix Archdeacon d'un montant de 3000 francs pour avoir volé sur une distance de plus de 25 mètres. Il avait parcouru 60 mètres avec son 14 bis.

Le XIV bis était un biplan "canard" (empennage à l'avant) dont la structure cellulaire était inspirée des cerf-volants de Lawrence Hargrave. Le moteur Antoinette de 50 cv était disposé à l'arrière entrainant une hélice propulsive.

Santos-Dumont sur son 14 bis

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Brevets de pilote : Depuis 1901, l'Aéro-Club de France distribue des brevets de pilotes de ballons et dirigeables. A partit de 1910, devant l'afflux de néophytes, il institue le brevet de pilote d'avion.

Remarques :
- Alberto Santos-Dumont est le seul à posséder les trois brevets.
- Les 16 premiers brevets de pilotes d'avions sont attribués sans examen à des pilotes chevronnés et sont classés par ordre alphabétique. C'est ainsi que le brevet n°1 est échu à Blériot. Les suivants sont dans l'ordre d'obtention.

Ici une mine d'or !